Avec le temps, il n’est pas simple de stimuler la créativité des équipes, pourtant essentielle à notre activité. On a donc eu envie d’innover avec un nouveau dispositif, qui nous permette de concilier créativité, intelligence collective et une certaine liberté dans la façon de faire, un petit peu à la manière d’un « laboratoire d’innovation« . On l’a appelé le DOWiLAB et on vous en dit plus ici.
Un laboratoire créatif au service des serious games
Bien sûr, le nom n’est pas choisi au hasard, et cette idée de labo est au cœur de la démarche. Dans cet esprit de laboratoire, on aime le fait de chercher, sans forcément être certain qu’on va trouver. C’est la première grosse différence avec notre travail créatif au quotidien qui, lui, a une certaine obligation de résultat, dans un temps souvent assez court, et une logique finalement assez descendante, puisque tout part d’un fameux brief client dont nous avons déjà parlé.
On a donc commencé par s’interroger individuellement sur cette idée de laboratoire : qu’avions-nous envie, individuellement d’explorer ? Et là, quantité d’envies ont émergé, qui pouvaient aller d’une thématique à impact social en particulier, d’une mécanique de jeu à adapter à un serious game, d’une innovation pédagogique avec des bénéficiaires particuliers, d’une envie visuelle, d’une façon plus low tech de travailler, d’une technologie dans laquelle on pressent un potentiel, et parfois même des idées pas forcément simples à expliquer aux autres… Parfait, on était exactement dans l’esprit de labo qu’on voulait : des intuitions, des envies volontairement floues et qu’il allait falloir explorer !
Et ensuite, concrètement ? Toute l’équipe, individuellement ou en petits groupes (c’est libre), a proposé une ou plusieurs idées. Puis, ensemble, on a choisi deux concepts par lesquels on allait commencer, en prenant en compte différents aspects : l’adhésion collective, la piste d’innovation, la faisabilité dans un temps raisonnable, un potentiel minimum pour pouvoir à terme devenir (ou servir) un projet à impact social…
Nom de Zeus !
Plus ou moins consciemment, on doit tous être assez attachés à cette image pop culture du scientifique barré, de l’inventeur un peu fou dont les idées peuvent paraitre tordues, vouées à l’échec et qui pourtant permettent de faire émerger des choses surprenantes, novatrices, stimulantes, innovantes… parfois.
Ce « parfois » est très important pour nous : dans ce labo on ne sait pas toujours où on va arriver, ni si le résultat va être à la hauteur de ce qu’on avait en tête, ni même si techniquement on ne va pas tomber sur un gros point de blocage.
Ce qui nous intéresse, c’est la démarche, le processus d’itération et d’émulation. Le Dowilab, ça peut donc être une manière différente de travailler, dans laquelle on va beaucoup plus prototyper, créer de manière plus spontanée, voire artisanale. Carton, ciseaux, colle : ces projets peuvent être l’occasion pour nous d’aller chercher une manière plus directe et intuitive de réfléchir et, surtout, de partager en interne nos idées et l’évolution de notre réflexion.
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. » Derrière cette maxime, il y a une idée qui nous plait, celle de prendre un peu des risques, d’innover, de tenter de choses que l’on ne peut forcément tenter dans notre travail créatif quotidien, dans lequel il faut souvent se montrer pragmatique. On rejoint complètement l’idée de départ, celle d’entretenir notre créativité, de sortir un peu des cases, de prendre des risques, de chercher l’innovation.
Le pilotage dans le processus d’innovation
Prendre des risques, oui, mais pas sans filet. On a dès le début identifié un gros enjeu pour que cela fonctionne : il faut à la fois laisser la créativité s’exprimer… et poser un cadre.
Dans le Dowilab comme dans tout ce qu’on fait chez Dowino, le pilotage et le suivi sont très important, et ils s’appuient sur la force du collectif. Si l’équipe a proposé puis choisi les concepts de départ, c’est elle aussi qui a décidé du temps à consacrer à chaque projet. Chaque porteur de projet propose un premier livrable qui lui semble pertinent (un game concept ? Des tests techniques ? ), que l’on valide ensemble, y compris en temps de travail. Une fois la première étape atteinte, on décide collectivement de la prochaine étape, et ainsi de suite. On se rapproche donc d’une méthodologie ‘Agile’ car le concept de départ a besoin d’évoluer, de s’inventer au fur et à mesure.
Alors Alors ?
L’année 2020 a été très particulière et très chargée pour toute l’équipe, et bien sûr le Dowilab est passé en seconde ligne. Mais nous ne voulons pas tout mettre sur le dos de la crise sanitaire : nous avons réalisé que ce laboratoire d’innovation devait rester une priorité, qu’il fallait décider d’y consacrer du temps même quand les plannings de production sont chargés ou quand notre vie coopérative demande qu’on y consacre du temps…
En fin d’année dernière, nous avons donc changé de vitesse et les deux projets en cours ont pris un gros coup d’accélération. Ces projets, c’est un concept de serious game de type jeu de craft sur le thème de l’économie circulaire et un concept ‘phygital’ ou ‘blended learning’ pour deux joueurs qui mélange jeu de plateau et réalité augmentée…
Mais chut, vous en saurez plus très bientôt !