Dis-nous Fanette, quel est ton parcours ?
Mon parcours, je vais essayer de faire simple : j’ai commencé par un DUT MMI (métiers du multimédia et de l’internet) anciennement le DUT services et réseaux de communication – donc une approche très large (je ne savais pas trop ce que je voulais faire lorsque je suis sortie du lycée) et rapidement je me suis réorientée vers la communication et l’audiovisuel.
Ce qui m’a amenée en licence puis en master pour finalement aboutir dans une agence de production audiovisuelle à Lyon. J’ai commencé comme assistante de production/ chargée de production donc des métiers très liés à la gestion de projet dans un premier temps puis j’ai évolué comme concepteur rédacteur donc plus lié à l’écriture des scénarios et des voix off de films que nous produisions.
Et aujourd’hui, j’ai été recrutée chez Dowino comme coordinatrice de production !
Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?
Le métier de coordination de production rejoint beaucoup ce que j’ai connu comme cheffe de projet.
Ce que j’aime dans ces métiers c’est l’esprit collectif: concevoir un projet avec plusieurs personnes qui ont chacune leurs compétences propres et assembler, coordonner ces expertises pour créer un produit super !
Pourquoi avoir choisi de rejoindre Dowino ?
J’ai choisi de rejoindre Dowino parce que lorsque j’ai vu que le studio recrutait, j’étais dans une période où j’avais besoin de retrouver du sens dans mon travail. Ce qui m’a plu, ce sont les projets à fort impact social que Dowino fait le choix de développer.
J’ai envoyé ma candidature au studio car je voulais participer à la réalisation de ces projets porteurs de sens !
Tu nous as dit que tu travaillais dans l’audiovisuel et les films, mais qu’est ce qui te plait dans les films pédagogiques ?
A mon sens, les films et les films pédagogiques sont deux choses complètement différentes.
Un film pédagogique a pour vocation de vulgariser une thématique ou d’enseigner quelque chose. C’est un film instructif qui peut être ludique, mais qui a surtout comme objectif d’apprendre quelque chose à la cible.
J’étais plus habituée à la réalisation de films tournés autour de l’image d’une marque ou de l’ADN, des valeurs d’une entreprise. Ce sont des films qui ont pour objectif de créer une émotion et une attraction chez leur public, comme ce que l’on peut voir aujourd’hui à la télé, dans les pubs.
À l’époque, j’étais chargée d’écrire les histoires de ces films, parfois d’écrire la voix off et de faire en sorte que mon public ressente cette émotion et adhère au message de l’entreprise.
Quand on produit une vidéo ou film pédagogique, les objectifs ne sont pas du tout les mêmes. Le but de ce genre de vidéo est de faire comprendre et/ou apprendre quelque chose à une personne ciblée. On sait que la vidéo que l’on réalise va réellement apporter quelque chose à la personne qui l’aura vu et aura peut-être un impact sur ses habitudes ou ses comportements. Dans ces vidéos le message sert l’individu et non l’image d’une entreprise.
Est-ce que tu connaissais le serious game avant Dowino ?
Ma première expérience avec le serious game était en DUT lors de cas pratiques. Mais on m’avait présenté des supports très institutionnels et extrêmement froids.
Quand je suis arrivée chez Dowino ma vision du jeu sérieux a quand même vachement évoluée (rires) puisque c’est tout ce que l’on évite de faire (sauf si bien sûr c’est une demande explicite du client). On essaye de tendre au maximum vers des univers funs et qui font souvent référence à d’autres œuvres artistiques, cinématographiques, jeux de société, films d’animation.
On intègre la dimension pédagogique du serious game dans un univers plus coloré. On essaie de disséminer les messages pédagogiques dans l’histoire même
Typiquement, un projet que nous sommes en train de développer pour FormaSup (un organisme de formation) illustre bien ça.
Ils sont justement venus vers nous afin de compacter les 3 premiers chapitres d’une formation à destination des maîtres d’apprentissage et d’alternance (donc des salariés d’entreprise amenés à manager un jeune) en un produit numérique et consultable à distance plus fun qu’un power-point.
Après plusieurs échanges avec eux, on en est arrivé aujourd’hui à concevoir un jeu inspiré de l’univers de Men in Black dans lequel on incarne un maître d’apprentissage qui est agent de protection de la terre.
Pour moi, c’est LE projet qui illustre le mieux que même si on a des objectifs très sérieux à transmettre, on peut le faire grâce aux caractéristiques ludiques et engageantes qu’un jeu vidéo peut offrir. Un serious game peut ne pas être si serious que ça au final 🙂
En quoi est-ce différent de tes précédentes expériences ?
Je pensais que la gestion de projet d’un serious game ou d’un film étaient assez proches car il s’agit de deux médias audiovisuels.
Finalement c’est complètement différent : dans le cadre d’un film, le déroulé est linéaire, et donc il n’y a pas vraiment de surprise sur la réception du produit. Alors que dans un serious game, une application, ou une plateforme web, il y a des centaines de possibilités sur la façon dont le produit va être reçu. C’est ce qui fait toute la complexité du rôle de chef de projet qui doit envisager toutes ces possibilités et de faire en sorte que l’expérience de l’utilisateur soit bonne et cohérente quel que soit le scénario, le parcours qu’il choisit de faire.
Y a-t-il des réalisateurs, DA ou films qui t’inspirent dans ton travail ?
Oui, il y en a beaucoup ! Je suis très touchée par le monde du cinéma. Actuellement Jérôme m’a prêté un livre sur le film Calamity, Une enfance de Martha Jane Cannary réalisé par Rémy Chayé qui est très intéressant !
Je suis également très inspirée par les jeux de société dont je suis fan depuis toute petite. J’ai commencé à fréquenter les bars à jeux depuis que je suis arrivée à Lyon et je m’inspire beaucoup des mécaniques des jeux de sociétés que je découvre dans ces lieux pour faire des propositions créatives au cours de nos brainstormings.
Et sinon que fais-tu quand tu ne travailles pas ?
Quand je ne travaille pas, je suis hyperactive (comme beaucoup de Lyonnais je pense) je fais plein de choses : je suis musicienne ; violoniste dans un orchestre à cordes.
Je fais de la musique depuis toute petite. J’ai commencé dans les percussions au clavier (marimba, vibraphone pour ceux qui peuvent connaître ces grands instruments) et il y a 5-6 ans j’ai voulu apprendre un nouvel instrument donc je suis complètement débutante au violon mais je m’accroche.
Sinon je chante dans une chorale et je fais beaucoup de danse (rock et salsa).